
Marie-Fauve Bélanger
À venir - La valse des marées (2025)
Lieu d'intervention: Bureaux municipaux et Caserne de pompiers - Pointe-à-la-Croix
Date d'installation de l'œuvre: Automne 2025
Matériaux: Granit et Aluminium peint
Dessins de rendu: réalisés par Émy Vallière de l'entreprise Artéfact urbain
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Texte poétique sur l'œuvre
Petit trésor naturel de la péninsule gaspésienne, le milieu humide de Baie au Chêne est ponctué d’une flore et d’une faune d’une beauté exceptionnelle. On découvre ce paysage en sillonnant le sentier de la vaste tourbière qui nous mène vers un chenal ; là où le courant d’eau douce de la rivière Restigouche confond la marée salée de la Baie des Chaleurs. À la croisée de ce chemin, la terre et la mer se rencontrent pour offrir un spectacle vibrant. Comme des cerfs-volants, les feuilles de la sagittaire battent au rythme du vent. L’oiseau orange, quant à lui, joue à travers les graminées. La marée, elle, fait valser les algues sur le littoral rougi par le soleil qui vient rejoindre l’horizon.
Description de projet
Concrètement, ma proposition s’articule en deux ensembles distincts. Au cœur du groupe principal s’élèvent des pièces qui rappellent la sagittaire, une plante aquatique bien présente dans la région. Elle se caractérise par ses feuilles élancées en forme de flèche qui se dresse au-dessus de l’eau. À la base de ces quatre feuilles métalliques, des tranches de granit suggérant des vagues évoquent le lien entre la terre et la mer. Sur ces pierres sont juxtaposées des découpes d’aluminium coloré, rappelant des algues balayées par la mer. Subtilement, les vagues semblent souffler vers l’ouest, suggérant un mouvement figé du vent du large. L’œuvre fragmentée, à la fois abstraite et figurative, évoque un écosystème foisonnant. Ma sculpture suggère ainsi un environnement à la fois naturel et construit. La cohabitation de ces milieux fait écho aux actions réalisées par la municipalité qui a agi pour la préservation des milieux humides. Les bureaux municipaux, étant un lieu d’évolution et d’éclosion d’idées, il m’apparaît que la connotation au marais est en adéquation avec l’espace d’intervention. D’ailleurs, le titre « La valse des marées », choisi pour l’œuvre, évoque ce mouvement fécond qui fait danser les éléments de la mer et de la terre. Au point de vue architectural, les usagers qui fréquenteront la sculpture pourront se rappeler l’importance de ce milieu naturel. Cette œuvre vivante mettra en lumière une fierté locale et apportera du dynamisme aux personnes qui ont le rôle d’assurer le bon fonctionnement et la protection des citoyens de Pointe-à-la-Croix.