
Marie-Fauve Bélanger
À venir- Percer l'azur (2026)
Lieu d'intervention: Nouvelle école primaire Saint-Lin Laurentides
Date d'installation de l'œuvre: été 2026
Matériaux: Granit, Aluminium peint
Dessins de rendu: réalisés par Émy Vallière de l'entreprise Artéfact urbain
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Texte poétique sur l'œuvre
De ma fenêtre, j’observe le spectacle des champs de blé qui ondoient en un fascinant mouvement de vagues. Portées par le vent, deux graines se sont envolées, tels des voltigeurs téméraires découvrant une parcelle de terreau fertile. Au son de la cloche, je découvrirai dans la cour deux pousses intrépides qui émergent de l’asphalte. Avec émerveillement, je les observerai grandir, de jour en jour, jusqu’à percer l’azur.
Description de l'œuvre
Zone avant (parvis)
Devant la façade de l’école, on découvre trois graines en tranches de granit. De deux d’entre elles émergent des tiges en aluminium facetté symbolisant de jeunes pousses. Les pierres stratifiées, à l’apparence à la fois solide et organique, invitent à s’asseoir et se détendre. Elles sont d’un fini semi-lustré et sculptées à même le granit. Symbolisant l’ancrage et l’enracinement, les pièces sont disposées de manière à créer une zone de rassemblement. Les pousses en aluminium plié et coloré de bleu suggèrent de jeter un regard vers le ciel, vers ce qui s’élève et qui grandit.
Zone arrière (cours d’école)
Dans la cour arrière, l’œuvre prend la forme de deux brins de blé mature qui pointent vers l’ouverture de la cour. Ce deuxième ensemble sculptural se veut léger et aérien, avec sa hauteur totale atteignant 11 pieds. La zone est bordée d’une autre graine en granit qui invite les usagers à s’y blottir pour contempler la pousse majestueuse au-dessus de leurs yeux. Fabriqué en pliage et en soudure d’aluminium, le style rappelle le bricolage d’enfant et l’origami. Les épis sont figés dans un mouvement, comme s’ils étaient balayés par le vent. Deux feuilles sont disposées au niveau du sol, pouvant servir de banc. Les faces internes sont peintes en bleu dans le but de créer un jeu de contraste entre la composition, son matériau et son traitement. Avec une orientation qui suggère que la gerbe émerge de l’entrée de l’école, la sculpture évoque une filiation avec l’ensemble sculptural du parvis. Par la cohabitation de ces éléments, l’oeuvre suggère un biotope foisonnant, harmonieux et symbiotique. Il se dégage de la composition un aspect ludique, participatif, qui évoque à la fois un milieu naturel ambiant et le caractère construit de l’agriculture. L’oeuvre fragmentée, interactive, figurative et poétique, incite les élèves et le personnel à s’y rassembler.